12-12-2011 : Nicolas Rieffel rhabille les chefs (partie 2)

Depuis toujours, il dessinait des vêtements et voulait se lancer. De son passé de sommelier, il avait conservé des amis dans le milieu de la restauration. Des amitiés et connaissances qui lui avaient bien servi au moment de passer à la moulinette cathodique. Un jour, l’un de ces amis, le chef Sébastien Buecher (l’Auberge du Frankenbourg à la Vancelle, 678, 1 étoile Michelin) lui demande d’imaginer des vêtements de travail, plutôt que de la mode traditionnelle. L’aventure Life is a Game commençait.

La démarche se veut un mélange d’élégance et de rock’n’roll attitude. Après avoir écouté les doléances des professionnels, Nicolas Rieffel dessine : des vestes sans col, avec la marque affichée à l’arrière, des coupes droites, beaucoup de noir, des petites têtes de mort en guise de logo et des vestes spécialement pensées pour les Meilleurs ouvriers de France spécialisés dans les métiers de la bouche, avec un logo spécifique pour chaque corporation. Des tissus anti-transpirants, anti-odeurs, anti-tâches et déperlants (les liquides coulent dessus), sans repassage : voilà qui a piqué la curiosité des professionnels. D’autant que Nicolas Rieffel a aussi soigné le marketing et entretenu le buzz sur les réseaux sociaux avec « 10 leçons de vie », un concours pour trouver l’égérie de la marque (Caroline Steinmetz, patronne de l’Hôtel de Paris à Reichstett, 67).

Comme la structure est petite et réactive, certains vêtements peuvent même être imaginés et fabriqués pour un seul établissement. Et ça fonctionne : les vestes blanches sont déjà en rupture de stock. Les pantalons coordonnés et du linge de table ayant les mêmes propriétés sont aussi disponibles.