Sous la marque « Life is a game » et sur la base d’un concept totalement innovant, Nicolas Rieffel vient de créer une gamme de vêtements professionnels pour les métiers de la bouche, des uniformes made in Alsace, plus précisément à Kaysersberg.
Ce lancement, c’est celui d’un rêve, d’une conviction d’un jeune homme persuadé que même dans un secteur voué depuis des décennies à la délocalisation comme le textile il est possible de résister. De faire plus et mieux localement, en jouant la carte de l’excellence, de l’exclusif, tout en restant à peu près compétitif.
Soutenu par plusieurs chefs étoilés alsaciens, par des pâtissiers de renom, certains Meilleurs ouvriers de France, Nicolas Rieffel a déjà lancé la fabrication de 210 vestes, dont 170 d’ores et déjà réservées.
« A 70%, ces vestes sont fabriquées en Alsace, tout comme l’ensemble des broderies », explique le jeune trentenaire.
Life is a game compte déjà six distributeurs en France et des discussions en cours à l’étranger, notamment en Belgique, en Suisse, aux États-Unis et au Luxembourg.
« Nous souhaitons devenir une référence dans l’univers du vêtement professionnel, de l’uniforme pour les métiers de la bouche, qu’il s’agisse de vestes, de pantalons ou de polos pour cuisiniers, bouchers, poissonniers, boulangers ou encore fromagers ».
Pour ce faire, Nicolas Rieffel mise sur les tissus techniques qu’il utilise et qui proviennent des Vosges et de Grande Bretagne. « Nos tissus sont antibactériens, anti-transpiration, anti-odeur, antistatiques, termorégulants, déperlants et de repassage facile », commente le créateur d’entreprise.
La fabrication est assurée par KM Concepts à Kaysersberg, une unité de 22 personnes qui réalise des vêtements pour ambulanciers.
« Une marque de révolte »
L’idée de Life is a game trottait dans la tête de Nicolas depuis 1997, mais de graves ennuis de santé l’ont amené à la mettre en veilleuse.
Le monde de la restauration, il le connaît comme sa poche. Après une expérience de sommelier dans un grand établissement strasbourgeois à l’âge de 20 ans, il retourne sur les bancs de l’école et intègre un cycle d’études de management en Corse.
Son obsession alors : apprendre à entreprendre, créer de A à Z. Le jeune homme touche ensuite à l’intérim, puis à l’onglerie, avant de titiller le vêtement professionnel. Pas le vêtement de travail, insiste-t-il, mais l’uniforme de la réussite, celui qu’on est fier de porter. Ce qui le passionne le plus, c’est le lancement d’un concept, d’une marque : « Life is a game est la nouvelle marque de la révolte, le nouvel emblème du caractère », s’exclame Rieffel, lui qui était sorti de l’anonymat l’an dernier en participant (il était alors le seul en Alsace) à l’émission culinaire de TF1 MasterChef où il avait terminé 21ième sur 1 800 participants.
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